Quelque soit la langage utilisé, la parole opère dans le vif du sujet, une délivrance.
De ce point de vue,
accueillir une parole en face à face ou bien écrite à distance par mails,
ou bien une parole dessinée ou peinte,,
revient dans tous les cas,
à devoir réfléchir un discours
comme le ferait un miroir.
La question est d'accompagner toute personne,
selon le medium le mieux adapté,
le plus familier, le plus attractif.
Les processus d'échange et de soutien
restent les mêmes.
Les techniques d'analyses sont d'autant avivées
qu'elles s'effectuent
par traces successives.
La progression du chemin parcouru au fil du temps
évolue d'abord vers la satisfaction d'une construction.
Puis elle se trouve ensuite entravée et détournée,
sous l'effet de résidus dont on n'avait pas anticiper
l'activité inconsciente.
"Les paroles s'envolent...
Les écrits restent".
En ce sens une psychanalyse classique balbutie souvent avec le temps.
En choisissant un support qui laisse des traces,
le procédé de déconstruction d'une histoire personnelle
trouve ipso facto
un remembrement,
une manière lisible immédiate
de recoller des morceaux bout à bout,
de ressaisir de visu, des enjeux oubliés.
Redire, défaire, refaire,
au bout du compte, se banalise.
Et par ce mouvement,
s'édifie un ouvrage progressivement,
Il devient évident qu'on aborde l'acte de créer,
en donnant à voir
l'inventaire d'un monde singulier,
où le Sujet se reconnaît tout entier projeté.