lundi, avril 20, 2020


           Le récit du chemin est transmission d’un savoir.

 Se questionner du point de vue de la psychanalyse   

       opère en soi" l'acheminement vers la parole" 

         à l’image de celui de l’artiste,     

          sous forme de l’intime besoin de vérité.

Il provient d’une lucidité pré - verbale  qui donne à éprouver un sentiment clairvoyant faisant autorité au plus profond de soi.


 


On fait partie de l’aventure du monde. C’est ce qu’on sait depuis l’enfance.        Pas autre chose !






Acquérir la maîtrise d’un savoir fini n’a aucune signification.
Quiconque affirme  "Je sais" , dévoile  la vacance  de sa pensée

 



 


La quête est à jamais ouverte. C’est même ça l'enjeu ludique.
L’essentiel  fait trace sur le chemin de l’édification d’un sens qui ordonne le choix de nos exercices.





        Tout ce qui est intelligible se dessine clairement.

         Tout se donne à  voir, donc à entendre

             La vie en soi fait figure d’une école de recherches.


      Vivre,   créer, et aimer sont  ambitions similaires .


 

 

Selon le sillon arpenté, l’expérience fait naître des langages que notre présence incarne. 

Qu’on se décide à parler en conscience,  voire en amitié avec le geste créatif, la fonction désaliénante de la parole se dévoile.

Tout se porte alors en mouvement, inscrit dans un procédé de transformation sans cesse reconduit. 

 

 






































       

 L’artiste fait acte de défier ses retranchements.


                             Il déclare la guerre à ses résistances.
                            Il s’arme contre toute inhibition.
                            Il défait l’organisation de tous ses fonctionnements,
                            pour rebâtir, en l’élargissant perpétuellement,
                            la place d’accueil à ce qui advient.

                            Il joue à renaître sans cesse de ses cendres.
                            Il risque l’extrême équilibre
                            de sa souplesse intellectuelle et psychique,
                            grâce à la force aveugle car inconséquente
                            de son imaginaire,
                           à cause d’un déterminisme autoritaire
                           qui le précède et décide de chaque instant.

                            Ceci est le processus sain, car constructeur,
                            de l’activité créatrice, voire subliminale
                            qui consiste à se risquer dans son champ de parole,
                             en vue d’y faire  croître sa propre langue.



                        L'allégresse est une notion en amont de l’amour de la vie.
                         C’est elle qui pousse au geste créatif.


                  L’allégresse est ce qui peut être 

      ou ne pas être donné,comme puissance d'aimer. 

Lorsque ce n'est pas donné c'est définitivement.

 

En lieu et place on peut même y voir croître son contraire à savoir le goût de nuire.

 











 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Qu'est-ce que l'allégresse ?  Comment ça marche ?

Il s'agit d'une gaieté profonde qui inonde d'une joie spontanée,induite par l'amour éveillé du vivant dès qu'il se manifeste




Se réveiller le matin, voir un papillon voler, entendre l'enfant rire,  se sentir envahi de beauté face a une eau dormante, un rai de lumière posé sur des feuillages qui bouleverse, tout cela fait signe d'une aptitude naturelle à accueillir le beau de la vie. fort d'un étonnement perpétuel face à ce qui nous est donné de si grand bien qu'il soit clair que cela ne nous est pas dû depuis le temps que le monde nous précède, et sachant qu'il nous succèdera .
À cet accueil enchanté se  rajoute un immense plaisir de transmettre, de partager, d'exprimer sa joie haut et fort. 
Comment ça marche ?

C'est comme si tout paraissait trop grand, si  puissant, débordant, sans mesure, impossible à contenir, en entier au fond de soi. 
Le contact simultané et profond envahit le champ des perceptions. Le corps en plus du cœur et de l’âme, participe à cette perception ingouvernable. Tout en soi bondit et rit, s’émerveille, s’enchante…

L'allégresse au fond, c'est l'effet d'une extrême gratitude naturelle, un plaisir d'accueil si vif, qu'on passe son temps à remercier le vivant qui nous habite et nous entoure.


« Ce que l’on fait, c’est ce que l’on fait de mieux.
La seule chose que l’on peut faire, c’est d’abonder dans son propre sens »

Jankélévitch invite à adopter ce genre   d’élan constructeur qui vise à se porter bien.
 



 
































_"Moi qui ai tous les jours les mains dans le cambouis de la psyché (la mienne et celle d’autrui) je peux dire :
 _ N’ayons aucune crainte : L’exercice de la pensée ne vient pas gratuitement !...

Tout donne à croire qu’il s’agit d’une puissance dangereuse. Elle est fuie !!!!



Le si beau  rapport à la « vérité - poème » dont parle Heidegger, incite à développer un effort de résistance étonnamment aigüe dont l’enjeu défie l’élan constructeur du vivant.

Le constat est sidérant : 


_ il faut beaucoup de constance, de concentration et un déterminisme surdimensionné pour lutter contre l’énergie de la vie. 

L’homme du commun s’érode minutieusement jour après jour à  faire acte de s’ignorer sans cesse.


« La vérité est toujours en exil »  nous dit Georges Steiner.  
Chemin faisant, les pensées perdues affleurent, se redécouvrent comme les objets réels de notre désir.
In fine, le simple émerge en bout de course, évidemment à force de travail.
C’est son fruit.

  Si des regrets amers découlent de la tristesse, s’adonner à l’amour débouche sur une intense  joie.  

En attendant, la pratique d’un art est pur métamorphisme.

Elle invite à se débarrasser des mots.

La tentative est passionnante.
Le procédé de mutation mis en actes restitue la voie d’une pensée ancrée qui soudainement se met à danser sous le poids des guérillas de la vie. La notion de marge est franchie.
Ça se déchaîne et déborde. Les frontières sont gommées.

Qu’on se ferme au besoin de s’exprimer, c’est le corps qui se chargera du relais en subissant  le poids du silence.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exercice créatif  porte secours à nos captures.  

Il nous accueille et propose de nous supporter.

Et lorsque la parole assume sciemment cette forme de retransmission, le corps s’allège et donne cohérence à ce qui est arrivé.

L’ignorance s’impose en tant que  la plus vive de nos maladies.
Sortir de cette ignorance interroge qui nous sommes vraiment
.

Notre tendance consiste à réduire ce qui si souvent nous dépasse.





































Le corps (l’ami qui jamais ne trahit)  toujours aura tendance à endosser l’énonciation de notre identité perdue.
S’il arrive que nous puissions détenir une vérité, cette détention ne peut être que provisoire.
Heureux celui qui sait qu’il ne sait pas !
Car celui là est roseau qui jamais ne peut rompre.



Existe t’il quelque chose qui puisse être  pire que de mettre fin au questionnement, en allant chercher l’idée abracadabrante qu’on puisse être certain de détenir  le dernier mot, le vrai, le sûr ; celui qui clôt le Tout.

A quel titre ?

Pour quoi faire ?

_ Sur quel mode de  jouissance curieuse repose le besoin de stationner sur un jugement, au point d’en décider l’emprise  voire un pouvoir absolu contre l'autre?  Qu’est-ce qui peut bien être visé  dans l’indigence de ne brocarder qu’adages, axiomes, sentences, ordonnances ?

                      Witgenstein  le dit bien :

" Le contraire du vrai n’est pas le faux ; c’est l’insensé  "




































Créer, c’est revenir à l’origine, l’origine du monde, revenir à l’origine du sujet.

Créer fait acte de donner existence, de tirer du néant.

En invoquant l'origine du sujet, c'est de l'histoire du sujet et celle de sa famille qu'il s'agit ! 


Du point de vue de la psychanalyse, il nous est donné à écouter et entendre chaque fois, ce que le sujet tient à dire de sa "création", avec quels mots finalement lui est-il donné de la traverser 

Les processus créatifs se fondent sur un besoin constant d'aller voir autrement.

Ils permettent à chacun de se maintenir en vie, de survivre.

Cette posture n’est cependant pas sans risques, car il arrive qu’on ne parvienne pas forcément à réparer ses objets d’amour pour se sentir vivant.
A mes yeux, l'art est avant tout un puissant médiateur d’expression de soi. On s’y adosse. Il nous supporte.
Ce n’est pas une finalité. C'est un chemin. C'est un médiateur parmi d'autres nombreux qu'il est possible d'utiliser en vue de se révéler à soi-même.

La véritable création provient d’artistes qui n’ont pas d’autre choix que d’entrer en en leur art comme on entre en religion !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maladie c' est l'ignorance que nous avons de nous-mêmes, 

de ce que nous sommes vraiment.

La maladie dit qui nous sommes.

Elle se déclare à l'orée de l'insu - portable.

Envisager de sortir de cette ignorance  indique l'ouverture du chemin qui mène purement à travailler  sur soi, en soi, avec soi..     

Bienvenue !   La psychanalyse, l'art-thérapie
sont là pour ce faire. 
     









vendredi, février 21, 2020

donner à voir quand on est malvoyant

             Une des Oeuvres peintes par une malvoyante, juste guidée par ma voix. La toile mesure 1,10m sur 1,30m

mercredi, février 19, 2020

Copie de Art/ Graphisme/ peinture / art-street / Dessin / Drawings / pai...

l'évasion créatrice=> mon autobiographie qui vient de paraître


L’évasion créatrice.

La voie de l’art s’emprunte sans lamentation, naïvement sans calcul spéculaire vers nulle part.
Un vif élan naturellement nous pousse.
Il naît de l’autorité intime préverbale, répondant à la « question pourquoi », par :
«_ parce que ! »
Sur cette voie rode un désir de comprendre, d’apprendre, mué par l’étonnement des traversées de champs inédits.

Préférence est donnée aux chemins inégaux, chaotiques, incertains, traçant des perspectives afin que corps et âme, ça se mette en mouvement, énonce, et décrive un espace/temps, une chronométrie au service d’une ébauche du monde.

En réalité, il est beaucoup moins question de viser l’acquisition d’un savoir, que d’apprendre à accueillir les offrandes du vide, car c’est là, dans l’interstice, que tout est chaque fois possible.
L’aventure de l’évasion créatrice n’induit pas qu’on se fuit.
C’est tout le contraire !
L’avance à chaque pas, propulse vers la trouvaille de soi, dessine sans complaisance la singularité de notre circonscription d’où ce que nous exprimons fait sens.

La grande loi du vivant, la seule qui alors vaille, s’exerce dans le champ constructeur du beau, tributaire de l’harmonie. Ça tient… ou pas !

Quelque soit son ampleur, chaque oeuvre figure le reflet d’une étape qui dit par où l’on passe. Comme pour le cycliste, l’arrêt devient impossible, sinon c’est  la chute.
De facto, ce souci du mouvement s’avère notre familier au creux de notre discours et dans chaque acte que l’aspiration à créer ne saurait déserter.

L’extraordinaire d’une voie habitée par l’art, tient dans le fait que  ça ne déserte jamais le désir, 24h/24… quoiqu’on vive ou fasse, notre concentration s’accroit comme cette fichue dimension humaine qui s’élargirait sans limite possible. Nos sens exerçant le déploiement d’une pensée aux aguets, nous a engagé vers un aller simple, sans retour.

Quiconque fréquente une personne allant toute entière sur cette voie, doit considérer son mouvement perpétuel comme tuteur de l’âme au point de ne pouvoir s’autoriser à le remettre en doute, vu que le moindre déni d’un tel principe, anéantirait la dite personne en son fond.
Aimer et créer sont une et même question.
Aimer induit l’exercice d’un art, envers lequel, chacun est toujours perfectible.
Le but sera à jamais le chemin qui nous mène.

dimanche, février 16, 2020

Imaginons que le temps rebrousse son chemin et que je continue d'aimer

Résumé
L’art que depuis l’enfance j’exerce naturellement, témoigne d’un protocole fondé sur la conviction intime
qu’une vérité est possible.
L’idée ne désigne pas un but à atteindre,
mais plus humblement une promesse d’un chemin
ne tolérant aucune altération.
Rien n’aura constitué plus d’importance
que d’être à ce jour sans passif, c’est
-à-dire présente à la vie,
faiseuse d’actes responsables.
La fréquentation des Beaux-Arts et des ateliers de psychanalyse, en parallèle de sa démarche ouverte à l’étude des religions à travers le monde, aura permis à Catherine Catski Cisinski d’obtenir le diplôme du Collège International de Philosophie du ministère de la Recherche de Paris, lui conférant la légitimité d’artiste peintre, de psychanalyste et d’art- thérapeute. Elle a également réalisé la recherche et l’illustration graphique de « L’encyclopédie des civilisations et des religions à travers le monde » de Ysé Tardan Masquelier et de Frédéric Lenoir, publiée chez Bayard.

lundi, janvier 27, 2020

"je t'écris de la main gauche"( Anne Syvestre )


Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais parlé
Elle hésite, elle est si gauche
Que je l'ai toujours cachée.

Je la mettais dans ma poche
Et , elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s'inventait des histoires.

Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais compté
Celle qui faisait des fautes
Du moins on l'a raconté
Je m'efforçais de la perdre
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
l'on se donnera la main
Des mots dans la marge étroite
Tout tremblant qui font de dessins
Je me sens si maladroite
Et pourtant je me sens bien
Tiens voilà, c'est ma détresse
Tiens voilà, c'est ma vérité
Je n'ai jamais eu d'adresse
Rien qu'une fausse identité
Je t'écris de la main bête
Qui n'a pas le poing serré
Pour la guerre elle n'est pas prête
Pour le pouvoir n'est pas douée
Voilà que je la découvre
Comme un trésor oublié
Une vie que je recouvre
Pour les sentiers égarés
On prend tous la ligne droite
C'est plus court, ho oui, c'est plus court
On ne voit pas qu'elle est étroite
Il n'y a plus de place pour l'amour
Je voulais dire que je t'aime
Sans espoir et sans regrets
Je voulais dire que je t'aime, t'aime
Parce que ça semble vrai