ART - THÉRAPIE Catherine Catski Cisinski
Catherine Catski Cisinski, art-thérapeute, psychanalyste peintre atelier & street art, membre des ateliers de psychanalyse durant 10ans, auteur de l'essai Critique de la raison vivante, et du récit autobiographique Femme peintre parole tenue, . Diplômée du Collège international de Philosophie à Paris, recherche et iconographie de« L’encyclopédie des civilisations et des religions à travers le monde » de Ysé Tardan Masquelier et de Frédéric Lenoir, (E.Bayard).
samedi, avril 25, 2020
lundi, avril 20, 2020
Le récit du chemin est transmission d’un savoir.
Se questionner du point de vue de la psychanalyse
opère en soi" l'acheminement vers la parole"
à l’image de celui de l’artiste,
sous forme de l’intime besoin de vérité.
Il provient d’une lucidité pré - verbale qui donne à éprouver un sentiment clairvoyant faisant autorité au plus profond de soi.
On fait partie de l’aventure du monde. C’est ce qu’on sait depuis l’enfance. Pas autre chose !
Acquérir la maîtrise d’un savoir fini n’a aucune signification.
Quiconque affirme "Je sais" , dévoile la vacance de sa pensée
La quête est à
jamais ouverte. C’est même ça l'enjeu ludique.
L’essentiel fait trace sur le chemin de l’édification d’un
sens qui ordonne le choix de nos exercices.
Tout ce qui est intelligible se dessine clairement.
Tout se donne à voir, donc à entendre
La vie en soi fait figure d’une école de recherches.
Vivre, créer, et aimer sont ambitions similaires .
Selon le sillon arpenté, l’expérience fait naître des langages que notre présence incarne.
Qu’on se décide à parler en conscience, voire en amitié avec le geste créatif, la fonction désaliénante de la parole se dévoile.
Tout se porte alors en mouvement, inscrit dans un procédé de transformation sans cesse reconduit.
L’artiste fait acte de défier ses retranchements.
Il déclare la guerre à ses
résistances.
Il s’arme contre toute
inhibition.
Il défait l’organisation
de tous ses fonctionnements,
pour rebâtir,
en l’élargissant
perpétuellement,
la place d’accueil à
ce qui advient.
Il joue à renaître
sans cesse de ses cendres.
Il risque l’extrême équilibre
de sa souplesse
intellectuelle et psychique,
grâce à la force
aveugle car inconséquente
de son imaginaire,
à cause d’un déterminisme autoritaire
qui le précède et décide de chaque
instant.
Ceci est le processus
sain, car constructeur,
de l’activité
créatrice, voire subliminale
qui consiste à se
risquer dans son champ de parole,
en vue d’y faire croître sa propre langue.
L'allégresse est une
notion en amont de l’amour de la vie.
C’est elle qui pousse
au geste créatif.
L’allégresse est ce qui peut être
ou ne pas être donné,comme puissance d'aimer.
Lorsque ce n'est pas donné c'est définitivement.
En lieu et place on peut même y voir croître son contraire à savoir le goût de nuire.
Qu'est-ce que l'allégresse ? Comment ça marche ?
Il s'agit d'une gaieté
profonde qui inonde d'une joie spontanée,induite par l'amour éveillé du vivant dès qu'il se
manifeste .
Se réveiller le matin, voir un papillon voler, entendre l'enfant
rire, se sentir envahi de beauté face a
une eau dormante, un rai de lumière posé sur des feuillages qui bouleverse,
tout cela fait signe d'une aptitude naturelle à accueillir le beau de la vie. fort d'un étonnement perpétuel face à ce qui nous est donné de si grand bien qu'il soit clair que cela ne nous est pas dû depuis le temps que le monde nous précède, et sachant qu'il nous succèdera .
À cet accueil enchanté se rajoute un immense plaisir de transmettre, de
partager, d'exprimer sa joie haut et fort.
Comment ça marche ?
Comment ça marche ?
C'est comme si tout
paraissait trop grand, si puissant, débordant, sans mesure, impossible à
contenir, en entier au fond de soi.
Le contact simultané et profond envahit le champ des perceptions. Le corps en plus du cœur et de l’âme, participe à cette perception ingouvernable. Tout en soi bondit et rit, s’émerveille, s’enchante…
Le contact simultané et profond envahit le champ des perceptions. Le corps en plus du cœur et de l’âme, participe à cette perception ingouvernable. Tout en soi bondit et rit, s’émerveille, s’enchante…
L'allégresse au fond, c'est l'effet d'une extrême gratitude naturelle, un plaisir d'accueil si vif, qu'on passe son temps à remercier le vivant qui nous habite et nous entoure.
« Ce que l’on
fait, c’est ce que l’on fait de mieux.
La seule chose que l’on peut faire, c’est d’abonder dans son propre sens »
Jankélévitch invite à adopter ce genre d’élan constructeur qui vise à se porter bien.
La seule chose que l’on peut faire, c’est d’abonder dans son propre sens »
Jankélévitch invite à adopter ce genre d’élan constructeur qui vise à se porter bien.
_"Moi
qui ai tous les jours les mains dans le cambouis de la psyché (la mienne et
celle d’autrui) je peux dire :
_
N’ayons aucune crainte : L’exercice de la pensée ne vient pas
gratuitement !...
Tout donne à croire qu’il s’agit d’une puissance dangereuse. Elle est
fuie !!!!
Le si beau rapport à la « vérité - poème » dont parle Heidegger, incite à développer un effort de résistance étonnamment aigüe dont l’enjeu défie l’élan constructeur du vivant.
Le constat est sidérant :
_ il faut beaucoup de constance, de concentration et un déterminisme surdimensionné pour lutter contre l’énergie de la vie.
L’homme du commun s’érode minutieusement jour après jour à faire acte de s’ignorer sans cesse.
« La vérité
est toujours en exil » nous dit Georges Steiner.
Chemin faisant, les
pensées perdues affleurent, se redécouvrent comme les objets réels de notre
désir.
In fine, le simple
émerge en bout de course, évidemment à force de travail.
C’est son fruit.
Si des regrets amers découlent de la tristesse, s’adonner à l’amour débouche sur une intense joie.
En attendant, la pratique d’un art est pur métamorphisme.
Elle invite à se débarrasser des mots.
La tentative est passionnante.Le procédé de mutation mis en actes restitue la voie d’une pensée ancrée qui soudainement se met à danser sous le poids des guérillas de la vie. La notion de marge est franchie.
Ça se déchaîne et déborde.
Les frontières sont gommées.
Qu’on se ferme au besoin de s’exprimer, c’est le corps qui se chargera du relais en subissant le poids du silence.
L’exercice créatif porte secours à nos captures.
Il nous accueille et propose de nous supporter.
Et lorsque la parole assume sciemment cette forme de retransmission, le corps s’allège et donne cohérence à ce qui est arrivé.
L’ignorance
s’impose en tant que la plus vive de nos
maladies.
Sortir de cette ignorance interroge qui nous sommes vraiment.
Notre tendance consiste à réduire ce qui si souvent nous dépasse.
Le corps (l’ami
qui jamais ne trahit) toujours aura
tendance à endosser l’énonciation de notre identité perdue.
S’il arrive que nous puissions détenir une vérité, cette détention ne peut être que provisoire.
S’il arrive que nous puissions détenir une vérité, cette détention ne peut être que provisoire.
Heureux celui qui
sait qu’il ne sait pas !
Car celui là est
roseau qui jamais ne peut rompre.
Existe t’il quelque chose qui puisse être pire que de mettre fin au questionnement, en allant chercher l’idée abracadabrante qu’on puisse être certain de détenir le dernier mot, le vrai, le sûr ; celui qui clôt le Tout.
A quel titre ?
Pour quoi faire ?
_ Sur quel mode de jouissance curieuse repose le besoin de stationner sur un jugement, au point d’en décider l’emprise voire un pouvoir absolu contre l'autre? Qu’est-ce qui peut bien être visé dans l’indigence de ne brocarder qu’adages, axiomes, sentences, ordonnances ?
Witgenstein
le dit bien :
" Le contraire du vrai n’est pas le faux ; c’est l’insensé "
Créer, c’est revenir à l’origine, l’origine du monde, revenir à l’origine du sujet.
Créer fait acte de donner existence, de tirer du néant.
En invoquant l'origine du sujet, c'est de l'histoire du sujet et celle de sa famille qu'il s'agit !
Du point de vue de la psychanalyse, il nous est donné à écouter et entendre chaque fois, ce que le sujet tient à dire de sa "création", avec quels mots finalement lui est-il donné de la traverser
Les processus créatifs se fondent sur un besoin constant d'aller voir autrement.
Ils permettent à chacun de se maintenir en vie, de survivre.
Cette posture n’est cependant pas sans risques, car il arrive qu’on ne parvienne pas forcément à réparer ses objets d’amour pour se sentir vivant.A mes yeux, l'art est avant tout un puissant médiateur d’expression de soi. On s’y adosse. Il nous supporte.
Ce n’est pas une finalité. C'est un chemin. C'est un médiateur parmi d'autres nombreux qu'il est possible d'utiliser en vue de se révéler à soi-même.
La véritable création provient d’artistes qui
n’ont pas d’autre choix que d’entrer en en leur art comme on entre en religion
!
La maladie c' est l'ignorance que nous avons de nous-mêmes,
de ce que nous sommes vraiment.
La maladie dit qui nous sommes.
Elle se déclare à l'orée de l'insu - portable.
Envisager de sortir de cette ignorance indique l'ouverture du chemin qui mène purement à travailler sur soi, en soi, avec soi..
Bienvenue ! La psychanalyse, l'art-thérapie
sont là pour ce faire.
vendredi, février 21, 2020
mercredi, février 19, 2020
l'évasion créatrice=> mon autobiographie qui vient de paraître
L’évasion
créatrice.
La
voie de l’art s’emprunte sans lamentation, naïvement sans calcul spéculaire
vers nulle part.
Un vif élan naturellement nous pousse.
Un vif élan naturellement nous pousse.
Il
naît de l’autorité intime préverbale, répondant à la « question
pourquoi », par :
«_ parce que ! »
Sur cette voie rode un désir de comprendre, d’apprendre, mué par l’étonnement des traversées de champs inédits.
Préférence est donnée aux chemins inégaux, chaotiques, incertains, traçant des perspectives afin que corps et âme, ça se mette en mouvement, énonce, et décrive un espace/temps, une chronométrie au service d’une ébauche du monde.
En réalité, il est beaucoup moins question de viser l’acquisition d’un savoir, que d’apprendre à accueillir les offrandes du vide, car c’est là, dans l’interstice, que tout est chaque fois possible.
L’aventure de l’évasion créatrice n’induit pas qu’on se fuit.
C’est tout le contraire !
L’avance à chaque pas, propulse vers la trouvaille de soi, dessine sans complaisance la singularité de notre circonscription d’où ce que nous exprimons fait sens.
La grande loi du vivant, la seule qui alors vaille, s’exerce dans le champ constructeur du beau, tributaire de l’harmonie. Ça tient… ou pas !
Quelque soit son ampleur, chaque oeuvre figure le reflet d’une étape qui dit par où l’on passe. Comme pour le cycliste, l’arrêt devient impossible, sinon c’est la chute.
De facto, ce souci du mouvement s’avère notre familier au creux de notre discours et dans chaque acte que l’aspiration à créer ne saurait déserter.
L’extraordinaire d’une voie habitée par l’art, tient dans le fait que ça ne déserte jamais le désir, 24h/24… quoiqu’on vive ou fasse, notre concentration s’accroit comme cette fichue dimension humaine qui s’élargirait sans limite possible. Nos sens exerçant le déploiement d’une pensée aux aguets, nous a engagé vers un aller simple, sans retour.
Quiconque fréquente une personne allant toute entière sur cette voie, doit considérer son mouvement perpétuel comme tuteur de l’âme au point de ne pouvoir s’autoriser à le remettre en doute, vu que le moindre déni d’un tel principe, anéantirait la dite personne en son fond.
«_ parce que ! »
Sur cette voie rode un désir de comprendre, d’apprendre, mué par l’étonnement des traversées de champs inédits.
Préférence est donnée aux chemins inégaux, chaotiques, incertains, traçant des perspectives afin que corps et âme, ça se mette en mouvement, énonce, et décrive un espace/temps, une chronométrie au service d’une ébauche du monde.
En réalité, il est beaucoup moins question de viser l’acquisition d’un savoir, que d’apprendre à accueillir les offrandes du vide, car c’est là, dans l’interstice, que tout est chaque fois possible.
L’aventure de l’évasion créatrice n’induit pas qu’on se fuit.
C’est tout le contraire !
L’avance à chaque pas, propulse vers la trouvaille de soi, dessine sans complaisance la singularité de notre circonscription d’où ce que nous exprimons fait sens.
La grande loi du vivant, la seule qui alors vaille, s’exerce dans le champ constructeur du beau, tributaire de l’harmonie. Ça tient… ou pas !
Quelque soit son ampleur, chaque oeuvre figure le reflet d’une étape qui dit par où l’on passe. Comme pour le cycliste, l’arrêt devient impossible, sinon c’est la chute.
De facto, ce souci du mouvement s’avère notre familier au creux de notre discours et dans chaque acte que l’aspiration à créer ne saurait déserter.
L’extraordinaire d’une voie habitée par l’art, tient dans le fait que ça ne déserte jamais le désir, 24h/24… quoiqu’on vive ou fasse, notre concentration s’accroit comme cette fichue dimension humaine qui s’élargirait sans limite possible. Nos sens exerçant le déploiement d’une pensée aux aguets, nous a engagé vers un aller simple, sans retour.
Quiconque fréquente une personne allant toute entière sur cette voie, doit considérer son mouvement perpétuel comme tuteur de l’âme au point de ne pouvoir s’autoriser à le remettre en doute, vu que le moindre déni d’un tel principe, anéantirait la dite personne en son fond.
Aimer
et créer sont une et même question.
Aimer induit l’exercice d’un art, envers lequel, chacun est toujours perfectible.
Le but sera à jamais le chemin qui nous mène.
Aimer induit l’exercice d’un art, envers lequel, chacun est toujours perfectible.
Le but sera à jamais le chemin qui nous mène.
dimanche, février 16, 2020
Imaginons que le temps rebrousse son chemin et que je continue d'aimer
Résumé
L’art que depuis l’enfance j’exerce naturellement, témoigne d’un protocole fondé sur la conviction intime
qu’une vérité est possible.
L’idée ne désigne pas un but à atteindre,
mais plus humblement une promesse d’un chemin
ne tolérant aucune altération.
Rien n’aura constitué plus d’importance
que d’être à ce jour sans passif, c’est-à-dire présente à la vie,
faiseuse d’actes responsables.
La fréquentation des Beaux-Arts et des ateliers de psychanalyse, en parallèle de sa démarche ouverte à l’étude des religions à travers le monde, aura permis à Catherine Catski Cisinski d’obtenir le diplôme du Collège International de Philosophie du ministère de la Recherche de Paris, lui conférant la légitimité d’artiste peintre, de psychanalyste et d’art- thérapeute. Elle a également réalisé la recherche et l’illustration graphique de « L’encyclopédie des civilisations et des religions à travers le monde » de Ysé Tardan Masquelier et de Frédéric Lenoir, publiée chez Bayard.
L’art que depuis l’enfance j’exerce naturellement, témoigne d’un protocole fondé sur la conviction intime
qu’une vérité est possible.
L’idée ne désigne pas un but à atteindre,
mais plus humblement une promesse d’un chemin
ne tolérant aucune altération.
Rien n’aura constitué plus d’importance
que d’être à ce jour sans passif, c’est-à-dire présente à la vie,
faiseuse d’actes responsables.
La fréquentation des Beaux-Arts et des ateliers de psychanalyse, en parallèle de sa démarche ouverte à l’étude des religions à travers le monde, aura permis à Catherine Catski Cisinski d’obtenir le diplôme du Collège International de Philosophie du ministère de la Recherche de Paris, lui conférant la légitimité d’artiste peintre, de psychanalyste et d’art- thérapeute. Elle a également réalisé la recherche et l’illustration graphique de « L’encyclopédie des civilisations et des religions à travers le monde » de Ysé Tardan Masquelier et de Frédéric Lenoir, publiée chez Bayard.
lundi, janvier 27, 2020
"je t'écris de la main gauche"( Anne Syvestre )
Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais parlé
Elle hésite, elle est si gauche
Que je l'ai toujours cachée.
Celle qui n'a jamais parlé
Elle hésite, elle est si gauche
Que je l'ai toujours cachée.
Je la mettais dans ma poche
Et là, elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s'inventait des histoires.
Et là, elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s'inventait des histoires.
Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais compté
Celle qui faisait des fautes
Du moins on l'a raconté
Celle qui n'a jamais compté
Celle qui faisait des fautes
Du moins on l'a raconté
Je m'efforçais de la perdre
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
Où l'on se donnera la main
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
Où l'on se donnera la main
Des mots dans la marge étroite
Tout tremblant qui font de dessins
Je me sens si maladroite
Et pourtant je me sens bien
Tout tremblant qui font de dessins
Je me sens si maladroite
Et pourtant je me sens bien
Tiens voilà,
c'est ma détresse
Tiens voilà, c'est ma vérité
Je n'ai jamais eu d'adresse
Rien qu'une fausse identité
Tiens voilà, c'est ma vérité
Je n'ai jamais eu d'adresse
Rien qu'une fausse identité
Je t'écris de la main bête
Qui n'a pas le poing serré
Pour la guerre elle n'est pas prête
Pour le pouvoir n'est pas douée
Qui n'a pas le poing serré
Pour la guerre elle n'est pas prête
Pour le pouvoir n'est pas douée
Voilà que je la découvre
Comme un trésor oublié
Une vie que je recouvre
Pour les sentiers égarés
Comme un trésor oublié
Une vie que je recouvre
Pour les sentiers égarés
On prend
tous la ligne droite
C'est plus court, ho oui, c'est plus court
On ne voit pas qu'elle est étroite
Il n'y a plus de place pour l'amour
Je voulais dire que je t'aimeC'est plus court, ho oui, c'est plus court
On ne voit pas qu'elle est étroite
Il n'y a plus de place pour l'amour
Sans espoir et sans regrets
Je voulais dire que je t'aime, t'aime
Parce que ça semble vrai
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