lundi, septembre 27, 2010

LE NON-DESSIN




Bien plus que l'enseignement encore, 
l'art-thérapie a ceci de passionnant :
_ on part de rien, voire du "non-dessin".
_ Personne n'est là pour faire carrière.
_ Chacun arrive pour raison de blocages annoncés.

C'est clair. Tout est à faire.
Pour transmettre de quoi s'exprimer graphiquement en plus de la parole, 
il y a à fournir deux sortes de caisses à outils :

1/ celle qui contient les mots.
2/ celle qui contient les gestes.
En fait, aucune ne fonctionne sans l'autre.















En effet, question blocage face à l'acte de dessiner, que ce soit l'enfant ou l'adulte, 
il est comme face à l'acte de vivre. Cela se manifeste au même endroit : 
_ par où commencer ?


 
 




















... Et c'est la panique de la vision globale, de l'écran impénétrable, 
de l'impossible trouvaille de la porte d'entrée dans l'image. 
_ On ne sait pas ! 
_ On ne va jamais y arriver !
_On va "rater" ! 
_ On est nul ! ....

... Et chaque fois, ô miracle, si je fais nommer l'objet qu'on veut dessiner, 
si je distribue dans l'ordre, toutes les questions qui le constituent, 
la personne, (enfant ou adulte) s'émerveille de voir l'objet visé
apparaître sous ses yeux,  grâce à une main qui sait dès lors 
 ce qu'elle fait. 
C'est magique !

 Le langage étant ce qui se dit des choses, 
ici ce n’est pas une histoire qui se raconte.  
C’est un discours adressé.